Médiathèque Syracuse

La Bibliothèque nationale œuvre pour que soit réalisé le Projet de “Sauvegarde du patrimoine écrit menacé“ dans le but de conserver et protéger son fonds assez riche et pour prévenir tout déficit dans les équipements et le matériel servant à la restauration, la reliure et l’amélioration du travail des laboratoires et des ateliers. La Bibliothèque nationale déploie des efforts considérables pour la sauvegarde de son fonds riche en manuscrits, périodiques et publications, par le biais de la restauration et la reliure. Car ces documents contiennent des produits organiques variés périssables. Souvent les documents subissent des altérations causées soit par des déchirures, soit par l’humidité, soit par les termites, soit encore par des effets produits par le Vitreoleum, d’autant que de nombreux manuscrits sont écrits au moyen d’une encre métallique (entre le quatorzième siècle et le début du dix-neuvième siècle) qui traverse les feuilles et altère texte et rend illisible et le papier vulnérable, se déchirant à la moindre utilisation. Les livres imprimés requièrent un soin particulier, étant donné que certains datent du seizième siècle. Quant aux périodiques, ils sont fabriqués en papier dont l’acidité élevée le rend fragile et cassant et risque de se trouver détruit dans les années à venir s’il n’est pas traité. Alors que nous considérons que le fonds des périodiques anciens est éminemment prioritaire, parce que parmi ses collections, nombreuses sont celles qui n’existent pas ou ne sont complètes qu’à la Bibliothèque nationale. La restauration et la reliure sont des opérations manuelles techniques délicates qui nécessitent, outre la patience, la précision et beaucoup d’expérience.

C’est cette opération qui redonne aux documents manuscrits et imprimés précieux et rares leur lustre. Puisque de nombreux documents exigent la mise en œuvre d’opérations de conservation multiples et variées, la Bibliothèque nationale agit de manière active pour réaliser le projet “Sauvegarde du patrimoine écrit menacé“ qui permettra de doter les laboratoires et les ateliers des équipements indispensables pour leur bon fonctionnement.

Ce Projet vise, non seulement, la pérennité des documents afin d’assurer aux générations futures la possibilité d’y accéder et de bénéficier de leurs contenus, mais aussi, le soutien du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, en assurant des sessions de formation aux étudiants inscrits dans des établissements universitaires de spécialité, (l’Institut Supérieur de Documentation, l’Institut Supérieur de la Civilisation Islamique de Tunis, l’Institut des Beaux-Arts, etc.)

La Bibliothèque nationale a invité les autorités de tutelle à créer, en son sein, un Institut National pour la restauration des différents types de propriétés culturelles, ce qui confèrerait au pays l’opportunité d’avoir le statut de précurseur dans le domaine de la restauration du patrimoine, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.